Le bilan intermédiaire kiné pour augmenter son chiffre d’affaires

Bilan intermédiaire kiné

En kinésithérapie, la prise en charge d’un patient ne se résume pas à une succession de séances. Elle s’articule autour de bilans précis qui rythment le traitement : le bilan initial, le bilan intermédiaire et le bilan final.

Si le premier est incontournable et bien connu, le bilan intermédiaire reste parfois sous-estimé. Pourtant, il constitue un véritable point d’étape, aussi utile pour le patient que pour le kinésithérapeute.

Sur le plan thérapeutique, il permet de mesurer objectivement les progrès, de maintenir la motivation et d’ajuster la rééducation en fonction des résultats obtenus ou des difficultés rencontrées.

Mais il ne faut pas négliger son rôle économique : chaque bilan intermédiaire est un acte facturable, inscrit dans la nomenclature, qui contribue directement à augmenter le chiffre d’affaires du kiné. C’est donc une source de revenus supplémentaire encouragée par l’Assurance Maladie.

On vous explique ici pourquoi les bilans intermédiaires sont indispensables, comment les réaliser efficacement et surtout, en quoi ils représentent une opportunité financière pour votre pratique quotidienne.

Qu’est-ce qu’un bilan intermédiaire kiné ?

Le bilan intermédiaire est une évaluation structurée réalisée en cours de traitement, qui vient compléter le bilan initial et précéder le bilan final.

Contrairement à une simple observation ponctuelle, il s’agit d’un acte officiel reconnu par l’Assurance Maladie. Dans certains cas, il est même obligatoire et peut être facturé, selon les règles définies par la nomenclature.

La différence avec le bilan initial est claire :

  • Le bilan initial sert à poser un diagnostic kinésithérapique et à définir un plan de soins dès la première séance.
  • Le bilan final permet de mesurer les résultats obtenus à la fin de la rééducation.
  • Le bilan intermédiaire se situe entre les deux : il constitue un point d’étape, permettant de vérifier l’efficacité du traitement et d’ajuster les objectifs si nécessaire.

C’est donc à la fois un acte de soin indispensable et un document administratif garantissant traçabilité et transparence.

Les objectifs du bilan intermédiaire

Les objectifs du bilan intermédiaire kiné

Pour le patient

Le bilan intermédiaire représente un moment clé dans le parcours de rééducation du patient. Il permet de mesurer ses progrès de manière objective grâce à des tests précis :

  • Gain d’amplitude
  • Diminution de la douleur
  • Amélioration de la force musculaire
  • Reprise d’activités

Ces résultats concrets constituent un véritable moteur de motivation et permettent de visualiser les bénéfices des efforts fournis.

Ce bilan est aussi l’occasion pour le kiné de réajuster les objectifs avec le patient. Si certains ont déjà été atteints, de nouveaux peuvent être fixés pour maintenir son engagement et l’accompagner vers un retour optimal à ses activités.

Pour le kinésithérapeute

Pour le kinésithérapeute, le bilan intermédiaire joue un rôle stratégique. Il lui permet de vérifier si le plan de traitement initial est efficace et adapté aux besoins du patient.

En cas de stagnation ou de nouvelles difficultés, il constitue le moment idéal pour ajuster la rééducation. Ce bilan est également un outil essentiel pour justifier la poursuite des soins auprès du médecin prescripteur et de l’Assurance Maladie, en apportant des preuves objectives de l’évolution du patient.

Enfin, il assure une traçabilité rigoureuse : chaque étape de la prise en charge est documentée, renforçant la crédibilité et la sécurité du suivi thérapeutique.

Pour le médecin

Le bilan intermédiaire est un véritable support de communication entre le kinésithérapeute et le médecin prescripteur.

Grâce à la fiche de synthèse transmise, le médecin dispose d’une vision claire et objective de l’évolution du patient. Il peut ainsi évaluer l’efficacité du traitement prescrit et, si nécessaire, renouveler ou adapter l’ordonnance.

Cette coordination des soins est essentielle pour garantir une prise en charge cohérente et optimisée. Le bilan intermédiaire contribue donc à renforcer le lien entre les différents professionnels de santé, tout en valorisant le sérieux du suivi dont bénéficie le patient.

Quand réaliser un bilan intermédiaire ?

Le bilan intermédiaire s’inscrit dans un cadre réglementaire précis.

  • Pour les rééducations fonctionnelles (AMK 10.7), il peut être facturé à la 30ᵉ séance, puis toutes les 20 séances suivantes.
  • Pour les affections neurologiques et musculaires (AMK 10.8), il est réalisable à la 60ᵉ séance, puis toutes les 50 séances.

Au-delà de ces jalons, il est recommandé de prévoir un bilan intermédiaire lors d’un renouvellement d’ordonnance, en cas de stagnation du patient ou lorsqu’un événement imprévu survient (chute, apparition d’une nouvelle douleur, aggravation de l’état).

Le bilan intermédiaire kiné est donc l’occasion d’actualiser les objectifs et d’ajuster la prise en charge.

Comment se déroule un bilan intermédiaire ?

Comment se déroule un bilan intermédiaire kiné

Le bilan intermédiaire reprend la structure du bilan initial, mais dans une logique comparative.Vous commencez par un entretien avec votre patient afin d’évaluer son ressenti depuis le début de la rééducation :

  • Évolution de la douleur
  • Impact sur les activités quotidiennes ou professionnelles
  • Degré d’atteinte des objectifs fixés
  • Etc.

Cette évaluation subjective constitue une première photographie de ses progrès.

Vous poursuivez avec l’évaluation objective, en répétant les mêmes tests que lors du bilan initial :

  • Mesures articulaires (goniométrie)
  • Testing musculaire
  • Tests fonctionnels spécifiques
  • Palpation des zones sensibles
  • Etc.

Ces données comparatives vous permettent de quantifier précisément l’évolution.

La dernière étape consiste à établir une synthèse claire, fixer de nouveaux objectifs et, si nécessaire, ajuster le plan thérapeutique. N’oubliez pas de rédiger une fiche de synthèse et de la transmettre au médecin prescripteur en conservant une copie : elle formalise votre suivi et facilite la coordination des soins.

Utiliser le bilan intermédiaire kiné pour augmenter son chiffre d’affaires

Réaliser un bilan intermédiaire ne se limite pas à une incitation réglementaire : c’est aussi une opportunité financière.

Chaque bilan est facturable dans le cadre défini par la NGAP :

  • AMK 10.7 (rééducation et réadaptation fonctionnelle), coté à 23,01 €.
  • AMK 10.8 (affections neurologiques et musculaires hors atteintes périphériques), coté à 23,22 €.

Par exemple, si vous réalisez 10 bilans intermédiaires par mois, cotés environ 23 €, cela représente près de 230 € supplémentaires, soit plus de 2 700 € sur une année. C’est donc une opportunité à ne pas manquer pour valoriser votre travail.

Cela vous permet d’optimiser vos revenus tout en répondant aux attentes de l’Assurance Maladie. C’est donc un excellent moyen d’augmenter votre chiffre d’affaires tout en respectant le cadre légal, en opposition au dépassement d’honoraires qui fait souvent débat.

En parallèle, ces bilans renforcent la qualité de votre suivi. Un patient qui constate ses progrès, qui voit ses objectifs ajustés et entend vos explications sera plus motivé. De plus, cette satisfaction alimente le bouche-à-oreille et contribue à la pérennité de votre patientèle.

Enfin, les bilans intermédiaires valorisent votre expertise auprès des médecins prescripteurs, renforçant ainsi votre crédibilité professionnelle.

Gustave, l’outil pour simplifier la gestion des bilans intermédiaires

Gustave Kiné, l'appli pour suivre vos bilans intermédiaires

Réaliser et facturer vos bilans intermédiaires ne devrait pas être une contrainte, mais un atout dans votre organisation quotidienne.

Avec un logiciel spécialisé comme Gustave Kiné, vous gagnez en simplicité et en efficacité. L’application centralise toutes les données patients et automatise les rappels pour ne manquer aucun bilan, que ce soit à la 30ᵉ, la 60ᵉ séance ou lors d’un renouvellement d’ordonnance.

Vous sécurisez ainsi votre facturation tout en optimisant votre temps. Le suivi numérique devient un véritable allié pour garantir la continuité des soins, valoriser votre expertise et augmenter vos revenus sans effort supplémentaire.

En plus de votre logiciel métier (Vega, Kine +4000, Kinemax…), Gustave s’intègre à votre pratique pour simplifier le suivi de vos patients. L’application récupère automatiquement les informations nécessaires et vous alerte au bon moment. Que ce soit sur ordinateur, smartphone ou montre connectée, vous recevez des rappels pour ne rien oublier.

Vous disposez ainsi, pour chaque patient, d’une vue claire sur :

  • Les bilans qui doivent être réalisés,
  • Les bilans qui peuvent être facturés.

L’appli peut aussi vous envoyer des notifications si elle détecte des patients perdus de vue ou en cas d’impayés trop importants (en indiquant quels patients vous doivent de l’argent et combien).

En parallèle de tout cela, Gustave vous aide aussi sur d’autres aspects de votre activité de kiné :

Pour conclure…

Le bilan intermédiaire est un outil puissant qui allie qualité des soins et optimisation financière. En le réalisant régulièrement, vous améliorez la prise en charge de vos patients, maintenez leur motivation et adaptez vos traitements avec précision.

Dans le même temps, vous valorisez votre expertise et augmentez votre chiffre d’affaires grâce à un acte facturable inscrit dans la NGAP.

Pour en tirer pleinement parti, intégrez systématiquement les bilans intermédiaires à votre pratique et équipez-vous des bons outils numériques pour simplifier leur gestion et sécuriser leur facturation.

FAQ – Bilan Intermédiaire

Qu’est-ce qu’un bilan intermédiaire en kinésithérapie ?

Le bilan intermédiaire est une réévaluation réalisée en cours de traitement. Il permet de mesurer les progrès du patient, d’adapter le plan de soins et de fixer de nouveaux objectifs si nécessaire. Il permet aussi de savoir s’il faut continuer un traitement ou non, par exemple si le patient se sent mieux ou s’il ne progresse plus. C’est un acte officiel inscrit dans la NGAP, qui assure la traçabilité de la prise en charge et peut être facturé selon des règles précises.

En quoi le bilan intermédiaire est-il différent du bilan initial et du bilan final ?

Le bilan initial évalue l’état du patient en début de traitement et fixe les objectifs. Le bilan intermédiaire, réalisé en cours de prise en charge, vérifie les progrès et permet d’ajuster les soins en mesurant les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés au départ.

Un bilan intermédiaire est-il obligatoire pour tous les patients ?

Le bilan intermédiaire n’est pas systématiquement obligatoire, mais il est exigé pour certaines prises en charge longues, notamment pour justifier la poursuite des soins. Dans la pratique, il est fortement recommandé pour assurer un suivi de qualité et rester en conformité avec les règles de facturation.

Quand faut-il réaliser un bilan intermédiaire ?

Un bilan intermédiaire est prévu à échéance réglementaire : en général à la 30ᵉ séance puis toutes les 20 séances (AMK 10.7), ou à la 60ᵉ séance puis toutes les 50 séances (AMK 10.8). Il peut aussi être réalisé lors d’un renouvellement d’ordonnance ou si l’état du patient évolue (nouvelle douleur, incident).

Que se passe-t-il si on oublie de réaliser un bilan intermédiaire à l’échéance prévue ?

Si vous oubliez de réaliser un bilan intermédiaire à la séance prévue, vous perdez la possibilité de le facturer rétroactivement. Il est bien sûr possible de le facturer à la 31ᵉ, la 32ᵉ ou la 33ᵉ en cas d’oubli, mais il vaut mieux éviter de le faire trop souvent pour ne pas rater d’opportunités.

Un oubli peut aussi fragiliser la justification médicale de la poursuite des soins en cas de contrôle. Au-delà de l’aspect financier, l’absence de bilan affaiblit le suivi du patient et votre protection juridique.

Fred Palm

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